Les points de suspension, c’est comme le café Maxwell, « ce n’est pas la peine d’en rajouter » !
Or, ces pauvres petits points sont souvent malmenés. Mais pourquoi tant de haine ?
C’est simple : ils doivent aller par trois, tout le temps. Pas par deux, quatre, cinq, ou plus si affinités.
À quoi servent-ils ?
➡ Lorsque la personne qui écrit laisse volontairement sa phrase en suspens pour indiquer que sa pensée n’est pas complètement exprimée :
J’ai une idée, mais…
➡ Dans un dialogue, lorsqu’un événement extérieur interrompt le propos ou l’action d’un personnage :
– Bonjour mons…
(Mais le voilà interrompu par une chute inopinée).
➡ Pour exprimer une réplique muette :
– Dis bonjour à la dame !
– …
➡ À censurer un mot vulgaire (comme le bip à la télé) ou ne pas dévoiler complètement une information :
Quel s… ce type !
J’adore aller chez B…
➡ À indiquer une coupure dans un texte cité, par respect pour l’auteur (on les mettra également entre crochets pour les différencier des propos de l’auteur) :
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l’horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
[…]
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
[…]
➡ Dans l’expression « porter plainte contre X… »
Encore trois points…
🚩 L’abréviation etc. (et cetera, et la suite) suivie de points de suspension constitue un pléonasme.
🚩 Si les points de suspension sont en fin de phrase, on ne rajoute pas de point final (il est déjà inclus).
🚩 On ne met pas d’espace entre un mot et les points de suspension ni entre les points de suspension eux-mêmes. Pour être sûr de ne pas se tromper, au lieu de taper trois fois sur la touche « . » du clavier, on peut utiliser le raccourci Alt+133.
Alors à vous de jouer !
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